A l’issue du premier Conseil des ministres dirigé par Bassirou Diomaye Faye, le nouveau gouvernement sénégalais a dévoilé ses grandes priorités. La nécessité de réduire le train de vie de l’État sénégalais est une demande de longue date de la société civile. Pour y parvenir, un audit des ressources humaines et budgétaires dans les différents ministères est envisagé en premier lieu.
Moundiaye Cissé, de l’ONG 3D, souligne l’importance de rationaliser les effectifs, sachant que la moitié du budget de l’État est actuellement allouée aux dépenses de personnel, avec la présence présumée de personnel fictif dans de nombreux secteurs.
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Cette rationalisation devra également inclure un examen approfondi de toutes les finances publiques, comme prévu par le code de transparence sénégalais depuis 2012. Le président dispose des trois premiers mois de son mandat pour mener à bien cette tâche. Selon Elimane Kane du groupe de réflexion Legs Africa, cette initiative est cruciale pour le pays, notamment pour mobiliser les ressources domestiques et maximiser la mobilisation des recettes fiscales, étant donné l’importance de l’encours de la dette et les défis en matière de recettes fiscales.
En outre, le programme du Pastef prévoit la suppression de certaines institutions telles que le Conseil économique et social et le Haut Conseil des collectivités territoriales dans le but de réduire les dépenses publiques.