Sénégal : le PDS de Karim Wade peint en noir la gestion du duo Diomaye-Sonko

Casimir Vodjo
3 min
Karim Wade, Ancien ministre d'Etat du Sénégal et Bassirou Diomaye Faye, Actuel Président du Sénégal

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a mis fin à son mutisme. A la faveur d’un point de presse ce mercredi, l’ancien ministre d’Etat Karim Wade et les siens, ont dénoncé une économie « à la dérive » et une perte de crédibilité financière du Sénégal.

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Au Sénégal, le PDS critique la gestion du gouvernement

A Dakar, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) est sorti de son silence pour lancer une charge contre le gouvernement du duo Diomaye-Sonko. Dans leur déclaration ce mercredi 1er septembre, les Libéraux ont peint un tableau sombre de la situation actuelle du Sénégal, évoquant de « profondes difficultés » qui affectent le quotidien des Sénégalais.

Selon les informations de L’Observateur, le PDS qui a été un soutien du PASTEF lors de la dernière élection présidentielle, dénonce une gouvernance « sans cap » et « un manque de vision économique ».

Une économie « à la dérive » et une crédibilité financière en chute

Pour le PDS, l’économie sénégalaise est « à la dérive » près de deux ans après l’installation du gouvernement. Le parti s’inquiète sérieusement des indicateurs financiers. En effet, le PDS note que les agences de notation comme Moody’s et Standard & Poor’s ont dégradé la note du Sénégal à B- avec une perspective négative, un « signe d’une perte de crédibilité financière« , selon le parti.

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Le parti relève également que le déficit public dépasse les 9 % du PIB sans « plan de relance crédible ». Karim Wade et les siens dénoncent aussi la multiplication des emprunts obligataires de manière « désordonnée » sans que ces fonds ne financent des projets structurants. Ils soulignent l’incohérence d’un discours de « rupture » qui se soumet aux « logiques de la dette détenue par les créanciers internationaux ».

Abandon social et fiscalité « étouffante »

Le PDS de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, a également fustigé l’action gouvernementale sur le terrain social. Le parti dénonce un « sentiment d’abandon généralisé » des populations, notamment face aux risques sanitaires liés aux inondations et à la stagnation des eaux, citant l’exemple de la ville sainte de Touba. Les Libéraux déplorent que les citoyens soient « livrées à elles-mêmes » et assistent « impuissantes à la propagation de maladies hydriques ».

Sur le plan économique des ménages, le PDS déplore également une « fiscalité asphyxiante » et inéquitable, qui détruit le tissu économique. Cette pression fiscale, combinée à l’endettement, engendre, selon le PDS, une « chute libre » du pouvoir d’achat, dont les coûts sont supportés par les plus vulnérables sans bénéfices visibles.

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