Sénégal : le pouvoir et l’opposition dos à dos sur les législatives anticipées

Paul Danongbe
Lecture : 3 min
Législatives de novembre 2022 au Sénégal.

À quelques semaines des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre, le climat politique s’intensifie au Sénégal. Ce samedi, le ministre de l’Intérieur a organisé une rencontre avec les acteurs du processus électoral. Bien que 123 partis politiques aient pris part aux discussions, les leaders de l’opposition ont choisi de quitter la réunion.

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Les acteurs de la scène politique sénégalaise semblent ne pas s’accorder sur les dispositions qui fixent les législatives du 17 novembre. La mouvance présidentielle et les partis d’opposition, dominés par des proches de l’ancien régime ne s’entendent pas sur plusieurs points clés relatifs au scrutin. Lors d’une réunion organisée samedi 21 septembre par Gal Jean-Baptiste Tine, ministre de l’intérieur, le ton s’est une fois encore endurcit entre les deux camps.

RFI rapporte d’ailleurs que dès les premiers échanges au cours de la réunion, les tensions se sont manifestées, notamment sur la question des prochaines élections législatives anticipées. L’Alliance pour la transparence des élections (Atel), une nouvelle coalition regroupant une centaine de partis, a exprimé son souhait d’annuler certaines décisions déjà prises en vue du scrutin. La réponse du ministre, qui a refusé de considérer leur demande, a conduit à leur départ. Oumar Sarr, porte-parole de l’Atel, a déclaré : « D’habitude, nous discutions et on pouvait avoir des divergences, mais nous trouvions des consensus. Comme une espèce de ruse, ils ont essayé de fixer les dates et prendre les dispositions et après nous appeler à “une concertation” ».

Le pouvoir se défend

Cette attitude a également été critiquée par le Dr Ibrahima Mbow, président de l’Union citoyenne Bunt-Bi et membre de la coalition au pouvoir : « C’était un jeu, ils avaient prévu de partir d’ailleurs, on l’a vu : quand on demande à un ministre de remettre en cause un décret présidentiel, ce n’est même pas sérieux. C’était de l’enfantillage, mais vous l’avez vu, le Sénégal avance quoiqu’il en coûte parce que ce sont les populations qui veulent que le pays avance. »

Pour sa part, le ministre Jean-Baptiste Tine a regretté ce départ, affirmant que le boycott n’est pas une stratégie politique efficace. Il a encouragé l’Atel à rejoindre le processus électoral avant qu’il ne soit trop tard.

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