Voici une partie de son discours :
« Notre pays est confronté depuis quelques jours à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Un conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges …
L’Assemblée se fondant sur ses prérogatives a décidé, dans son communiqué du 29 janvier 2024, signé par tous ses membres, de mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour éclairer sur le processus de vérification des candidatures et sur tout autre fait se rapportant à l’élection. Et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs après la publication de cette liste définitive des candidats, à cette situation super grave, et venir s’ajouter de la polémique sur une candidature qui dispose que tout candidat à la présidence de la République doit être découvert exclusivement après la publication de la liste définitive des candidats, ces conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité jusqu’à l’article 28 de la Constitution.
Il dispose que tout candidat à la présidence de la République doit être découvert exclusivement après la publication de la liste définitive des candidats. Ces conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité jusqu’à l’article 28 de la Constitution. En installant les charmes d’un contentieux pré- et post-électoraux comme un qualifié de président de la République, alors qu’il porte encore le stigmate des violences régulières des institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit qui ne peut se prévoir d’une nouvelle crise. J’ajoute qu’en mon qualifié de président de la République, garant de l’Assemblée nationale du fonctionnement régulier des institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit pour une proposition de loi constitutionnelle sans procédure d’urgence portant sur l’obstruction de l’article 31 de la Constitution.
J’ai pris acte de cette saisie après avoir consulté le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le président du Haut Conseil des collectivités territoriales, le président du Conseil économique, social et environnemental, et le président du Conseil constitutionnel. En conséquence, compte tenu des délibérations en cours à l’Assemblée nationale, sans préjugé du vote des députés, j’ai signé le décret 2.024.106 du 3 février 2024 abrogeant le décret 2.023.22.83 du 29 novembre 2023 portant Convocation du corps électoral.
Pour ma part, mon engagement solennel à ne pas me présenter à l’élection présidentielle reste inchangé. Enfin, j’engagerai un dialogue national ouvert afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié. Vive le Sénégal, vive la République ! »