Les avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko ont saisi vendredi 9 juin dernier, la Cour Suprême après plusieurs jours d’interdiction de visite et de sortie à leur client. A travers leur requête, ils ont formulé deux demandes à la Haute juridiction.
Dimanche 28 mai, précisément quatre jours avant sa condamnation à deux ans ferme dans l’affaire Sweet Beauté, Ousmane Sonko, en pleine «Caravane de la liberté», a été intercepté à Koungheul par des éléments de la BIP et de la GIGN. L’opposant est ensuite conduit de force chez lui à son domicile à Dakar. Les forces de sécurité y ont alors installé des barrières, lui interdisant ainsi, toute sortie, mais toute visite aussi. Plusieurs jours après, alors que ces mesures sont encore en vigueur, les avocats de l’opposant ont saisi la Cour Suprême, rapporte le quotidien sénégalais Libération, cité par Seneweb.
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La levée des barrières disposées
Selon l’article du média, les conseils du Patriote en chef ont introduit un «référé liberté» le 9 juin auprès de la Cour Suprême. La requête demande à la Haute juridiction d’ordonner «en urgence» la levée des barrières disposées autour de la maison de leur client ainsi que le retrait des forces de l’ordre. Les avocats de l’opposant espèrent de l’institution, une décision qui va permettre à Ousmane Sonko de recouvrer son droit d’aller et de venir, en attendant que le dégel de la crise qui secoue le Sénégal ne connaisse son épilogue.
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La restitution de ses effets saisis
Les avocats ne sont pas contentés que de demander la levée des barrières disposées aux alentours du domicile de leur client. Ils ont également demandé la restitution des effets personnels de ce dernier saisis lors de son interpellation suivie de son transport à son domicile. Les forces de sécurité, au moment de l’interpellation de Sonko, avaient retiré une voiture de marque Toyota, des téléphones portables, un révolver, un permis de port d’arme, un ordinateur portable Mac Book Pro et la somme de 2 millions de francs CFA.