Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, le 1er août 2025, la mise en place d’une fiscalité pour les influenceurs et créateurs de contenus. Une mesure intégrée au plan “Jubbanti Koom”, qui vise à élargir l’assiette fiscale dans un secteur en pleine croissance.
Ousmane Sonko appelle les influenceurs à payer leurs impôts
À l’occasion de la présentation du Plan de Redressement Économique et Social “Jubbanti Koom”, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a fixé une nouvelle orientation : les influenceurs doivent désormais payer des impôts. Selon ses mots, « désormais, vous passerez à la caisse ». Une formule qui traduit la volonté du gouvernement d’inclure tous les acteurs économiques dans la contribution nationale.
Jusqu’ici, les revenus issus du numérique échappaient en grande partie au contrôle fiscal. Cette annonce marque donc un tournant dans la régulation d’un secteur en rapide expansion. Dans le sillage de cette déclaration, Mame Balla Mbow, entrepreneur et activiste, a salué la mesure. « Le prélèvement de l’impôt s’impose à tout citoyen, qu’il soit créateur de contenus, mécanicien ou maçon », a-t-il affirmé selon Senews.
Cependant, il plaide pour une approche graduée et réaliste. « Beaucoup de jeunes très suivis n’arrivent pas à en vivre »,rappelle-t-il, tout en interpellant les plateformes comme TikTok ou Instagram, qui tardent à rémunérer leurs utilisateurs. Pour assurer la réussite de la réforme, Mbow propose le prélèvement automatique à la source, à condition que les plateformes jouent leur rôle. « L’impôt doit être prélevé à la source, mais cela suppose que les plateformes rémunèrent d’abord les créateurs », insiste Balla Mbow.