Au Sénégal, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur la gestion des finances publiques pendant le mandat de l’ex-président Macky Sall, après que la Cour des comptes ait révélé des anomalies dans la gestion des fonds publics entre 2019 et 2024.
La gestion des finances publiques sous l’ex-président Macky Sall, objet d’enquêtes judiciaires au Sénégal. Ousmane Diagne, ministre de la justice a fait l’annonce à la suite d’anomalies précédemment révélées par la Cour des comptes. Selon le ministre, ces investigations porteront notamment sur des soupçons de délits financiers, incluant des détournements de fonds publics, des escroqueries, du blanchiment d’argent, et des cas d’enrichissement illicite.
Les rapports de la Cour des comptes indiquent par ailleurs, un endettement et un déficit budgétaire plus importants que ceux annoncés par le précédent gouvernement, tout en soulignant des opérations financières non enregistrées dans les comptes de l’État. Ces manquements ont conduit le ministre à évoquer la possibilité d’implications criminelles, notamment celle d’anciens ministres, dans ces dysfonctionnements financiers.
Ousmane Sonko de la fuite en avant. Mais il a toujours trouvé des prétextes fallacieux pour ne jamais faire face à ses responsabilités. Les promesses de rupture et de transformations systématiques ayant fondu comme neige au soleil, lui et son président délégué cherchent par la manipulation à se défausser sur les fonctionnaires de l’État.
Pape Malick Ndour, ex-ministre de la Jeunesse.
Le ministre Ousmane Diagne dans une « machination politique » selon l’ancien pouvoir
Les annonces de l’actuel gouvernement ont rapidement suscité des réactions. Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, a dénoncé ce qu’il considère comme une « machination politique » et un contre-feu du nouveau régime pour détourner l’attention des véritables responsabilités. Selon lui, le gouvernement actuel tente de se défausser de ses échecs en imputant les fautes aux fonctionnaires de l’État.
De son côté, le ministre de l’Économie a promis des réformes rapides pour assurer « la soutenabilité budgétaire » du pays. Ces réformes visent à envoyer un message de bonne volonté aux bailleurs de fonds internationaux, notamment au Fonds Monétaire International (FMI), dans un contexte économique délicat.