Sénégal : « Personne ne réussira à diviser Sonko et Diomaye », Ousmane Sonko

Mohamed Fousso
4 min
Ousmane Sonko, président du Pastef. @Médias locaux

Le Premier ministre Ousmane Sonko a profité du « Grand rassemblement des Patriotes », organisé ce samedi 8 novembre 2025 au parking du stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, pour réaffirmer sa ligne politique et adresser plusieurs messages forts à ses partisans.

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Sénégal : Ousmane Sonko frappe fort au “Grand rassemblement des Patriotes”

Ousmane Sonko réussit un coup de maitre au Sénégal. Face à une foule compacte samedi, le leader du Pastef n’a pas mâché ses mots. Dans une allocution en langue locale wolof, il a évoqué plusieurs sujets d’intérêt national qui semblent créer la division à la fois entre lui et le président Bassirou Diomaye Faye et l’opposition.

Sur la question sensible de la dette publique par exemple, le président du Pastef s’est montré plutôt ferme.  « Toute personne qui dément la dette cachée doit être conduite en prison », dénonçant ce qu’il considère comme une dissimulation d’ampleur commise sous le précédent régime. Selon lui, cette dette, longtemps minimisée, « constitue un fardeau économique colossal » pour le pays et doit être traitée avec rigueur et transparence.

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“Des politiciens ratés veulent récupérer notre combat”

Sonko a également réagi aux propos du ministre Abdourahmane Diouf, qui avait récemment appelé à l’apaisement national. Sans le nommer directement, le Premier ministre a fustigé ceux qu’il accuse de vouloir détourner le sens du combat porté par le Pastef.
« Des politiciens ratés essaient de récupérer notre combat, notre victoire. Ils parlent de vengeance, alors que nous amenons les gens épinglés devant les tribunaux. Et qui parle de vengeance parle aussi d’un tort subi », a-t-il lancé sous les acclamations de la foule.

Pour lui, le mouvement qu’il incarne reste centré sur la justice et la probité : « Notre mouvement n’est pas un instrument de vengeance, mais un combat pour la justice et la transparence », a-t-il précisé, rappelant sa volonté de rompre avec « les pratiques d’impunité » qui ont marqué la vie publique sénégalaise.

Vers un nouveau remaniement gouvernemental

Le chef du gouvernement a par ailleurs évoqué un troisième réaménagement ministériel à venir, après ceux opérés plus tôt dans l’année. Il a laissé entendre que deux ministres issus de ses alliés politiques pourraient être remerciés, évoquant des « irrégularités » dans la gestion de leurs portefeuilles.
Selon des sources proches du dossier, l’un d’eux serait cité dans un rapport évoquant des dépenses injustifiées à hauteur de deux milliards de francs CFA, tandis que l’autre serait sous le coup d’une enquête pour malversations financières.

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Ousmane Sonko, qui avait promis un gouvernement d’intégrité, entend ainsi donner un signal fort. « Personne ne sera épargné, même parmi nos alliés », a-t-il martelé, avant de conclure que la lutte contre la corruption « ne saurait souffrir d’exception ».

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