Sénégal: sept nouveaux chefs d’inculpations contre Ousmane Sonko

Mohamed Fousso
Lecture : 3 min
Ousmane Sonko, Président du Pastef au Sénégal.

Le procureur de la République du tribunal de Dakar a retenu samedi 29 juillet 2023, sept nouveaux chefs d’inculpations contre le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Cette nouvelle condamnation intervient après l’arrestation vendredi de l’opposant pour arrêté vendredi pour vol de téléphone portable et appel à l’insurrection.

 

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Ousmane Sonko a été déféré au parquet samedi pour divers autres délits et crimes. A l’issue de l’audience, Abdou Karim Diop, nouveau Procureur de la République du Tribunal hors classe de Dakar, a évoqué face à la presse, sept nouveaux chefs d’inculpations contre l’opposant. C’est à travers la projection d’une vidéo de sept minutes dans laquelle sont compilés les propos en wolof et en français d’Ousmane Sonko, que la présente conférence a démarré. On entend en langue wolof, le leader du Pastef : « Soyez mobilisés, le combat s’annonce mortel (…). Le mot n’est pas de trop (…). Le peuple va le sortir du palais et va le traîner dehors comme Samuel Doe [président libérien assassiné en 1990 par les rebelles de Charles Taylor, NDLR]… »

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D’après le magistrat, ces propos de l’homme sont des preuves manifestes pour designer Ousmane Sonko comme l’instigateur, de toutes les violences et les saccages qui ont touché le Sénégal depuis deux ans. L’opposant est poursuivi pour une série de crimes et délits cités par le procureur de Dakar. Il s’agit de: « Appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres visant à compromettre la sécurité publique de l’État et visant à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol de téléphone portable ».

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Quelques échauffourées enregistrées

L’annonce de ces inculpations de Ousmane Sonko qui mène une rude opposition contre le pouvoir du président Macky Sall a aussitôt provoqué des mouvements d’humeur dans le pays. En réaction, le parti Pastef s’est vu refuser l’accès à son siège où il voulait tenir un point de presse. Le domicile du porte-parole de la coalition au pouvoir a été également pris à partie par des manifestants qui l’ont partiellement incendié.

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Ce samedi dans la soirée, des forces de l’ordre ont été déployées pour disperser les quelques manifestations sporadiques qui ont éclaté en banlieue de Dakar. Le procureur souligne par ailleurs, que l’opposant était en instance d’être arrêté et que c’est l’altercation de vendredi avec une gendarme, dont il a confisqué le téléphone, qui a précipité les choses.

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