Le 7 août 2024, le Centre national d’investigations numériques (CNIN) a publié des données préoccupantes concernant la sextorsion au Bénin. Selon l’étude, les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène, représentant 69 % des victimes.
La sextorsion, un type de cybercriminalité où des images ou vidéos intimes sont utilisées pour extorquer de l’argent ou d’autres faveurs, sévit sévèrement au Bénin. L’étude du CNIN, ex-Office central de répression de cybercriminalité (OCRC), met en lumière que les femmes sont disproportionnellement touchées par ce fléau.
Pour lutter contre ce problème, le CNIN utilise son compte X (anciennement Twitter) pour sensibiliser le public à travers la campagne « PARE » (Protégé, Alerté, Responsabilisé, Éduqué). Cette initiative met en garde contre les prédateurs en ligne et conseille vivement aux femmes de ne jamais partager de photos ou vidéos intimes sur Internet. « La sextorsion est un crime grave avec des conséquences dévastatrices », insiste la campagne PARE.
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Le Code du numérique en vigueur au Bénin prévoit des sanctions sévères pour la sextorsion. L’article 570 stipule des peines allant de un à cinq ans d’emprisonnement, ainsi qu’une amende de 500 000 à 1 million FCFA pour les auteurs et complices de sextorsion.
En tant que forme de cybercriminalité, la sextorsion est également passible de peines de deux à sept ans de prison. En cas de circonstances aggravantes, la peine peut être portée jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.