«Si j’avais eu cette honneur, j’aurais été Frère Hounvi », déclare Steve Amoussou, devant la CRIET

Touré Soulémane
3 Min Read
Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET)

Poursuivi pour « harcèlement par le biais d’un système de communication électronique » et « provocation directe à la rébellion », Steve Amoussou a comparu lundi 10 mars 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il nie être « Frère Hounvi » et toute contribution intellectuellement aux publications de la page.

Ad imageAd image

Le procès de Steve Amoussou a repris lundi 10 mars 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). D’abord, devant la Cour, il s’est présenté comme un communicant et un animateur de productions audiovisuelles. Interrogé sur les vidéos qui ont conduit à son arrestation, Steve Amoussou a affirmé ne les avoir « jamais vues » et avoir demandé en vain à l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) de les lui montrer.

Ensuite, à la question du ministère public sur son lien avec la page « Frère Hounvi », il a répondu connaître son existence mais ignorer son initiateur. « La page diffuse des chroniques sous l’avatar Frère Hounvi », a-t-il expliqué avant d’assurer : « Je n’ai aucun rôle dans l’animation de la page ». Toutefois, il a reconnu avoir donné son point de vue sur certaines chroniques lorsqu’il était interpellé par des tiers.

Lire aussi :  Bénin : une femme tuée dans un bas-fonds à Cobly

De « Agbokou » à « Frère Hounvi »

Le ministère public a révélé que Steve Amoussou incarnait auparavant un personnage nommé « Agbokou », qui dénonçait les faits de société à travers le théâtre. « J’étais bien la voix et le visage d’Agbokou », a confirmé le prévenu, expliquant qu’il a abandonné ce rôle en raison de « menaces et agressions » contre lui. « La liberté n’est plus ce qu’elle devrait être », a-t-il regretté, ajoutant que selon Banouto que « le contraire de la violence, ce n’est pas la douceur, c’est la pensée ».

Lors des échanges, le prévenu a affirmé qu’il n’a jamais rencontré son plaignant. « J’ai souhaité une confrontation, mais je n’en ai jamais eu l’occasion », a-t-il déploré. En réponse, le ministère public a déclaré : « C’est nous qui poursuivons ». Cette déclaration a suscité la contestation des avocats de la défense, provoquant des échanges vifs dans la salle. Face aux tensions, la Cour a renvoyé le dossier au 7 avril 2025.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *