La justice sierra-léonaise a fini par établir l’implication d’Ernest Bai Koroma dans les évènements du 26 novembre 2023. Soupçonnés d’être à l’instigation de cet assaut, l’ancien président, qui a dirigé la Sierra-Léone de 2007 à 2018 avait été interrogé à maintes reprises par les police. Considéré donc comme suspect, il était sous assignation à résidence depuis le 9 décembre avant d’être inculpé pour son implication dans les faits incriminés ce mercredi 3 janvier 2024.
Mais avant la mise en examen ce mercredi d’Ernest Bai Koroma, 12 personnes avaient déjà été inculpées la veille par la justice sierra-léonaise pour leur rôle présumé dans ces évènements. Parmi elles, Amadu Koita, un ex-garde du corps de l’ancien président. Selon un communiqué du gouvernement signé par le ministre de l’information, Ernest Bai Koroma a été inculpé à son tour, de 4 infractions dont trahison et dissimulation de trahison.
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Retour sur les faits
Ce 26 novembre au petit matin, des hommes avaient attaqué une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police. Les affrontements avec les forces de sécurité avaient causé la mort de 21 personnes, dont 14 soldats et 3 assaillants. 1 000 détenus s’étaient évadés. Très vite, les autorités avaient qualifié ces évènements de tentative de coup d’État. Au moins 80 personnes, majoritairement des militaires, ont par la suite été arrêtés.
De son côté, Ernest Bai Koroma s’était montré inquiet et a dénoncé ces évènements. L’ancien président avait par ailleurs, « condamnés avec véhémence », ces évènements les jugeant « regrettables et tragiques ».