En Sierra Leone, l’île de Tiwai a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ce dimanche 13 juillet 2025 lors de la 47ᵉ session du Comité du patrimoine mondial qui salue la richesse exceptionnelle de cet écosystème.
L’île de Tiwai en Sierra Leone rejoint le patrimoine mondial de l’Unesco. Réputée pour abriter une incroyable diversité d’espèces, Tiwai est le refuge de onze types de primates, d’éléphants de forêt, de l’hippopotame pygmée, ainsi que du picathartes, un oiseau rare et emblématique à la tête dénudée. Longtemps menacée par la guerre, le braconnage et la déforestation, l’île a su renaître grâce à un travail acharné mené par les défenseurs de l’environnement.
Ce dimanche, le comité du patrimoine mondial l’a inscrit à l’Unesco. Une décision qui a par ailleurs réjouit le ministre de l’Environnement, Jiwoh Abdulai. En réponse, ce dernier a salué cette reconnaissance comme une victoire pour les communautés locales, véritables gardiennes de ce site depuis des années. Il a également rappelé que le dialogue avec l’Unesco avait été amorcé dès 2012, mais que de nombreux obstacles avaient ralenti le processus. Faut-il le souligner, ce n’est qu’en janvier 2024 qu’un dossier complet a pu être soumis, suivi en octobre par une mission d’évaluation. Depuis, les démarches ont progressé sans relâche.
Le fruit de l’engagement d’écologistes engagés
Parmi les figures centrales de cette réussite, Tommy Garnett, 66 ans, fondateur de l’ONG The Environmental Foundation for Africa (EFA), a exprimé sa joie et sa confiance pour l’avenir de Tiwai. Cet écologiste engagé depuis plus de trois décennies a joué un rôle clé dans la sauvegarde de l’île, notamment après le conflit civil qui a ravagé le pays entre 1991 et 2002.
Grâce à l’action de son organisation, Tiwai est devenue un modèle de gestion durable de la biodiversité. L’île, accessible uniquement en pirogue et couvrant 12 km², abrite aujourd’hui un centre de recherche, un site d’écotourisme, et un lieu d’éducation environnementale. Cette renaissance a été rendue possible grâce à la coopération avec les habitants, qui ont consenti à renoncer à certaines pratiques destructrices pour préserver leur environnement.
Cette reconnaissance par l’Unesco vient ainsi récompenser l’engagement de l’écologiste et tous les autres acteurs qui ont milité à ses côtés.