À l’ouverture du 67e sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja, le président sortant Bola Ahmed Tinubu a lancé un appel en faveur du retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger au sein de l’organisation régionale.
La capitale nigériane a accueilli les dirigeants ouest-africains à l’occasion du 67e sommet ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce sommet tenu le dimanche 22 juin 2025, à Abuja, a été présidé par le Nigérian Bola Ahmed Tinubu. Dans son discours d’ouverture, Bola Tinubu a tendu la main aux autorités de transition du Mali, du Burkina Faso et du Niger, regroupés depuis janvier 2025 au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Nos portes leur restent ouvertes pour l’unité, la solidarité et la vision commune de l’avenir », a-t-il déclaré, avant de souligner les efforts déployés durant son mandat pour maintenir le dialogue malgré les tensions.
L’appel de Tinubu intervient alors que des signaux timides de dégel apparaissent. Le 22 mai dernier, des pourparlers ont eu lieu à Bamako entre les ministres des Affaires étrangères des pays de l’AES et la Commission de la CEDEAO. Cette session exploratoire a permis d’envisager un cadre de négociation autour des questions politiques, sécuritaires et économiques. En parallèle, des initiatives diplomatiques ont été menées par le Sénégal et le Ghana, avec notamment la médiation active de l’ancien président ghanéen John Dramani Mahama et une visite officielle du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko à Ouagadougou.
Terrorisme, réformes institutionnelles…les autres sujets abordés
Le sommet d’Abuja s’est également penché sur d’autres priorités régionales à savoir : la lutte contre le terrorisme, les réformes institutionnelles, le renforcement de la gouvernance démocratique, ainsi que l’opérationnalisation de la Force en attente, dont la lente mise en œuvre continue de préoccuper les dirigeants.
Avant de céder la présidence tournante de la CEDEAO à son homologue sierra-léonais Julius Maada Bio, Bola Tinubu a exprimé sa fierté d’avoir « servi l’intégration ouest-africaine dans un moment critique de son histoire ».