Les dirigeants des pays membres des BRICS se rassemblent à Kazan, en Russie, pour un sommet, marqué par l’arrivée de personnalités de premier plan comme le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre indien Narendra Modi et le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce sommet, qui se déroule sans la présence du président brésilien Lula da Silva, absent pour des raisons de santé, pourrait redéfinir les alliances internationales.
Le sommet des BRICS, qui regroupe désormais une dizaine de pays, est un conclave stratégique pour la Russie. Le président Vladimir Poutine accueille des représentants de 32 nations, en l’occurrence, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, dont la participation suscite des tensions avec l’Ukraine.
Depuis son élargissement en janvier dernier, les BRICS ont accueilli l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, preuve d’une volonté de diversifier les alliances économiques et politiques. L’enjeu principal du sommet de Kazan, réside dans la possibilité de structurer davantage l’organisation pour rivaliser avec des entités comme le G7 ou le G20. Moscou mise sur cette rencontre pour promouvoir un système de paiement alternatif à SWIFT, tout en rêvant d’une monnaie unique pour faciliter les échanges entre les pays membres.
Les BRICS cherchent en effet, à créer un contrepoids à la domination économique occidentale, particulièrement face aux sanctions qui frappent la Russie, suite à son offensive contre l’Ukraine. La réunion pourrait également donner lieu à des discussions sur des projets d’infrastructures, de développement durable et de sécurité régionale, pour consolider la coopération entre ces pays.
Vers une nouvelle ère géopolitique ?
Le sommet de Kazan intervient à un moment critique pour la Russie, en quête de nouveaux alliés et d’un soutien face à l’isolement international consécutif à l’invasion de l’Ukraine. Confrontée à des défis internes et externes, la Russie pourrait profiter de cette assise internationale pour redorer son image et son influence sur l’échiquier mondial. En réunissant des leaders de pays en développement, le Kremlin espère surtout, remodeler le paysage géopolitique global.
Si les discussions s’orientent vers une coopération renforcée, cela pourrait être le début d’une nouvelle ère pour les relations internationales, où les pays émergents jouent un rôle clé face aux puissances traditionnelles. Le regard du monde sera donc tourné vers Kazan, où des décisions pourraient bien changer le cours des relations internationales.