Trois agents de la morgue du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Maga (CNHU-HKM) ont été condamnés ce lundi 27 janvier 2025 à deux ans de prison ferme et à une amende de 2 millions de FCFA chacun. Ils ont été reconnus coupables d’avoir extorqué 500 000 FCFA à une famille pour la restitution d’un corps, en violation des procédures établies.
La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a rendu, ce lundi 27 janvier 2025, son verdict dans une affaire de sortie frauduleuse d’un corps à la morgue du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Maga (CNHU-HKM) à Cotonou. Trois agents de la morgue ont été condamnés à deux ans de prison ferme et à une amende de 2 millions de FCFA chacun pour extorsion et complicité.
Les agents condamnés avaient exigé une somme de 500 000 FCFA à la famille d’une défunte pour restituer le corps, alors que celui-ci était retenu en raison d’une facture impayée de 1 255 000 FCFA. Selon les faits, la défunte avait bénéficié d’une prise en charge complète par le CNHU avant son décès, mais les responsables de l’établissement avaient refusé la restitution du corps tant que les frais hospitaliers n’étaient pas réglés.
Lors de l’audience du 5 août 2024, le ministère public avait requis une peine plus lourde : cinq ans de prison dont trois ferme, assortie d’une amende d’un million de FCFA, conformément à l’article 375 du Code pénal. Toutefois, la Cour a opté pour une peine réduite, tout en condamnant les trois agents à rembourser solidairement la somme due au CNHU.
Un mandat d’arrêt contre le cerveau présumé
Outre les condamnations prononcées, la CRIET a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien responsable de la morgue, désigné par les accusés comme l’instigateur de cette opération frauduleuse. Bien qu’il ait comparu libre lors des premières audiences, il ne s’est pas présenté à celle du 27 janvier. Les coaccusés ont affirmé qu’il leur aurait demandé d’endosser la responsabilité de l’affaire, leur promettant en retour de leur fournir un avocat pour leur défense.