Le candidat de la coalition de gauche, Anura Kumara Dissanayaka, a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 21 septembre 2024 au Sri Lanka. Avec 42,3 % des voix, il surpasse le président sortant Ranil Wickremesinghe et l’opposant Sajith Premadasa.
Fin de suspense au Sri Lanka! Selon les résultats officiels de la commission électorale publiés samedi, le candidat Anura Kumara Dissanayaka est l’heureux vainqueur de la présidentielle. Avec 42,3 % des suffrages, il devance largement ses deux principaux rivaux : Sajith Premadasa, chef de l’opposition parlementaire, qui a recueilli 32,7 % des voix, et le président sortant Ranil Wickremesinghe, crédité de 17,2 %.
« Cette victoire est celle de tout le peuple sri-lankais », a déclaré Anura Kumara Dissanayaka, précisant que son gouvernement travaillerait main dans la main avec les citoyens pour « réécrire l’histoire du Sri Lanka ».
De son côté, Ranil Wickremesinghe, le président sortant, a reconnu sa défaite avec dignité. « Je remets l’avenir de cette nation entre les mains du nouveau président, avec amour et respect. », a-t-il communiqué.
Ce scrutin, tenu dans un contexte de grave crise économique, a vu une participation élevée de 76 %. L’élection intervient dans un Sri Lanka éprouvé par la plus grave crise financière de son histoire, marquée par une inflation galopante, des pénuries alimentaires, et un programme d’austérité sévère mis en place dans le cadre d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
Un mandat sous le signe de la réforme
Dissanayaka, âgé de 55 ans, a promis de maintenir le plan de redressement économique, tout en s’engageant à renégocier certains aspects pour alléger le fardeau pesant sur la population. « Nous ne reviendrons pas sur l’accord avec le FMI, mais nous chercherons à y apporter des amendements pour améliorer le quotidien des Sri-Lankais », a déclaré Bimal Ratnayake, membre influent de son parti, le Front de libération du peuple (JVP).
L’élection de Dissanayaka traduit également la volonté des citoyens de rompre avec l’élite politique traditionnelle, incarnée par ses deux concurrents, issus de familles ayant dominé la scène politique sri-lankaise pendant des décennies. Sa victoire symbolise un profond désir de changement, notamment pour les populations les plus affectées par les mesures d’austérité et la montée en flèche de la pauvreté, qui touche aujourd’hui plus d’un quart des 22 millions d’habitants, selon les estimations de la Banque mondiale.