En Italie, deux embarcations parties de Libye ont chaviré mardi 12 août 2025 au large de Lampedusa. Le drame a fait 27 morts, dont un nouveau-né, et près de 20 disparus.
Méditerranée : nouveau naufrage meurtrier près de Lampedusa
C’est un énième drame en Italie ce mardi 12 août 2025. Les deux bateaux de fortune avaient quitté les côtes libyennes en début de semaine avec une centaine de migrants à bord. Ils ont chaviré l’un après l’autre dans les eaux méditerranéennes, à proximité de l’île italienne de Lampedusa.
En effet, la tragédie a fait 27 morts, dont un nouveau-né selon le bilan provisoire. Une vingtaine de personnes sont portées disparus. Ainsi, les secours italiens, composés des garde-côtes et de la police des douanes, ont réussi à sauver 61 personnes, en majorité des hommes. Les migrants viennent principalement d’Égypte, du Pakistan, de Somalie et du Soudan, selon des témoignages recueillis par RFI.
Face à ce drame, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a rappelé « l’urgence d’empêcher ces voyages dangereux dès les pays d’origine ». Il appelle à un renforcement des mesures préventives sur les routes migratoires.
Cependant, l’opposition fustige la politique migratoire du gouvernement Meloni. Elle dénonce des « lois inhumaines » qui empêcheraient des interventions rapides et efficaces. Pour elle, l’inaction gouvernementale fait de la Méditerranée un « cimetière de migrants ».
Rappelons que depuis janvier, 38 324 migrants ont débarqué en Italie, contre 37 644 à la même période en 2024 selon les chiffres rapportés par la même source. La Libye redevient la principale zone de départ, avec une hausse de 87 % des départs vers l’Europe. Par ailleurs, l’immigration clandestine est un phénomène complexe en Afrique. Elle est souvent liée à des facteurs socio-économiques et politiques. Et la responsabilité incombe en partie aux gouvernants africains.
Car, pour empêcher ce départ désespéré des jeunes africains vers l’Europe, ils sont appelés à mettre en place des politiques plus inclusives et à favoriser le développement économique. Cela permettrait d’offrir de meilleures perspectives à leurs citoyens en réduisant ainsi les motivations à l’émigration clandestine.