Victor Topanou, député de la 6e circonscription électorale dont Abomey-Calavi fait partie, s’est prononcé sur la suspension du Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, Gilbert Sètondji Boco. Pour l’élu, cette sanction est profondément injuste.
Reçu sur Zone Franche de Canal 3 Bénin, le député Victor Topanou n’est pas allé par quatre chemins pour désapprouver la sanction infligée au conseiller municipal Gilbert Sètondji Boco, suspendu de ses fonctions de Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, dans la commune d’Abomey-Calavi.
« Cette sanction est profondément injuste… Parce qu’au regard de la demande d’explication qui lui a été adressée par le maire et dont j’ai eu copie, ce qu’on lui reprochait relève d’un délit d’opinion » fait observer l’universitaire, précisant que le C.A n’a pas « commis de faute administrative« .
« Pas la meilleure façon de régler ce problème » selon Victor Topanou
Informé du dossier, Victor Topanou dit avoir mené une série de démarches auprès des cadres du parti et de l’autorité administrative et tous ceux qui interviennent dans la chaîne décisionnelle. « J’ai expliqué que ce n’était pas probablement la meilleure façon de régler ce problème et qu’il y avait une autre façon… d’autres sanctions qu’on pouvait prendre. Mais je n’ai pas été écouté. Je le regrette« , a-t-il confié.
Pour Topanou, cette sanction pourrait fragiliser le parti à l’interne à quelques mois des élections générales de 2026. C’est pourquoi il croit fermement qu’une autre approche de rassemblement devrait être priorisée. Par ailleurs, le parlementaire n’exclut pas que cette suspension puis être perçue comme un règlement de compte politique.
Toutefois, l’ancien ministre de la Justice sous Boni Yayi reconnaît que le désormais ancien C.A devrait faire preuve de retenue sur certains de ses commentaires. C’est la toute première fois qu’un cadre de l’Union Progressiste le Renouveau s’exprime sur ce dossier. Pour rappel, Gilbert Sètondji Boco avait été suspendu de ses fonctions puis remplacée Jeanne Assoclé, qui assure l’intérim.