Suzanne Kala Lobè, figure emblématique du journalisme camerounais décédée

Paul Danongbe
Lecture : 3 min
Suzanne Kala Lobè

Suzanne Kala Lobè, figure marquante du journalisme au Cameroun, est décédée dans la nuit de mercredi à jeudi 1er août 2024, à l’âge de 71 ans. Éditorialiste reconnue et militante de gauche, elle a laissé une empreinte indélébile sur le paysage médiatique camerounais.

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Suzanne Kala Lobè n’est plus. Arrivée au début des années 1990 à La Nouvelle Expression, la journaliste s’est rapidement imposée comme une voix influente, animant des émissions de débat telles que Polémos et des programmes culturels comme Livres Noirs et Musique d’Afrique sur la radio Équinoxe. Sa carrière a été marquée par un engagement passionné pour la culture et la politique, ce qui lui a valu une nomination au Conseil national de la communication.

Séverin Tchounkeu, PDG du groupe Équinoxe et La Nouvelle Expression, se souvient avec émotion de Suzanne Kala Lobè. À RFI, il confie en effet, que leur collaboration a débuté à Paris dans les années 1980, où Tchounkeu, alors étudiant, a rencontré Kala Lobè, militante active du parti clandestin Manidem. À cette époque, se rappelle-t-il, la regrettée vendait à la criée le journal Kamerun; un bulletin d’information du Manidem, branche radicale de l’Union des populations du Cameroun (UPC).

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Une passionnée de musique et de littérature

Avec l’avènement du multipartisme au Cameroun au début des années 1990, Séverin Tchounkeu se rappelle d’ailleurs avoir invité Suzanne Kala Lobè à rejoindre La Nouvelle Expression. Elle avait alors accepter participer à la création de la radio Équinoxe. Sa passion pour le débat, la musique mandingue et la littérature a fait d’elle la voix emblématique des émissions Polémos et Livres Noirs / Musique d’Afrique.

Connue pour ses opinions tranchées et son engagement communiste, Suzanne Kala Lobè a toujours défendu l’idée d’une alternance politique pour son pays. Elle a également été profondément touchée par l’hommage rendu par les autorités à son père, Iwiyé Kala Lobè, reconnu comme un pionnier du journalisme camerounais.

Son départ laisse un héritage de courage, de passion et d’engagement.

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