Tabaski au Bénin: la grande retrouvaille des familles autour de la viande de mouton

Loan Tamin
Lecture : 5 min
Côtes d'agneau rôties aux épices et légumes verts. @Google

Les béninois de la religion musulmane célèbrent ce mercredi 28 juin 2023, l’Aïd al-Adha ou l’Aïd el-Kebir, appelé en Afrique de l’ouest, Tabaski. A Cotonou, Porto-Novo, à Parakou et surtout dans les autres communes de la partie septentrionale du pays, c’est la grande retrouvaille des familles autour de la viande de mouton.

 

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Les béninois musulmans sont en fête ce mercredi 28 juin 2023. Travailleurs de l’administration publique, tout comme ceux du secteur privé; tout le monde est à la maison. Et pourquoi? Ce jour est férié, chômé et payé sur toute l’étendue du territoire national en raison de la célébration de la fête de la Tabaski. La communauté musulmane sacrifie à la tradition avec l’immolation de moutons en sacrifice à Allah. Mais en prélude à cette célébration qui est l’aboutissement d’un processus dans la pratique de la foi musulmane, les chrétiens de la religion islamique passent plusieurs étapes qui sont peu connues du grand public.

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Origines de la Tabaski

Fêtée deux mois et dix jours après la fête du Ramadan, la Tabaski, littéralement “fête du mouton”, est célébrée chaque année par tous les fidèles musulmans. Appelée Aïd el-Kebir chez les Arabes, cette fête religieuse rappelle la soumission d’Ibrahim à Dieu, lorsque celui-ci lui demande de sacrifier son fils, Ismaël. Ibrahim accepte cet impératif divin mais, au dernier moment, l’archange Gabriel apparaît et lui envoie un mouton qu’il sacrifie à la place de son fils.

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A l’occasion de la Tabaski, chaque musulman est appelé à tuer un mouton le jour de la fête, après la prière; pas à n’importe quel moment, mais une fois que l’imam a sacrifié le sien. Une fois égorgé d’un couteau tranchant, le mouton (cela peut être une chèvre, voire une vache) doit être divisé en trois parties : la première pour la consommation du jour, la deuxième pour ceux qui n’ont rien et la dernière pour le lendemain ou les jours qui suivent. Aucune partie ne doit être gaspillée et tout doit être consommé ou offert, a indiqué l’Imam de la mosquée centrale de Cotonou.

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Les préalables de la Tabaski

La veille de la Tabaski, les musulmans observent une nouvelle journée de jeûne après la période qui consacre la fin du Ramadan. Cette pratique selon Abdoulaye Kora – un musulman contacté par Africaho à Parakou – coïncide avec la montée des pèlerins sur le mont Arafat, mont sur lequel le prophète Ibrahim devrait sacrifier son fils unique. Et c’est en souvenir à cet événement historique que les prescriptions islamiques exigent que le fidèle musulman observe le jeûne pour glorifier le Très Miséricordieux, rapporte une autre source. D’après le prophète Mohamed(Saw), cette journée de carême est très bénéfique à tous ceux qui en prendront acte en ce sens qu’elle confère les mérites du Hadj.

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La grande retrouvaille autour du mouton

A Cotonou, Comè, Porto-Novo, Pobè, Kétou, mais surtout à Parakou, Djougou, Nikki et les autres régions du Nord où se trouve la grande communauté de musulmans au Bénin, c’est la grande fête du mouton après la période marquée par le jeûne et la prière. Ce mercredi, les communes du Bénin sont sous le parfum épicé de la viande de mouton qui sans doute va servir de régal dans les familles musulmanes. Ces dernières dans leur ensemble, bénéficient comme par hasard, de toutes les attentions; surtout celles venant de leurs compatriotes, fidèles de la religion catholique. Elément central de cette brusque vague d’attentions: la viande de mouton.

Dans cette ferveur, d’autres ingrédients viennent épicer la saveur déjà succulente de la Tabaski avec la viande de mouton. On observe entre autres, la confection de nouveaux habits, l’achat de nourriture et de boissons sucrées, les nouvelles coiffures surtout dans le rang des compatriotes nigériens, sénégalais et burkinabè, venus faire du faire au Bénin, etc.

La Tabaski reste au Bénin, une bonne occasion non seulement pour se ressourcer en famille, mais aussi pour communier avec les autres compatriotes de la société.

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