Au Tchad, Allah Ridy Koné, directeur général de la Poste et membre du parti au pouvoir, a été arrêté le samedi 28 septembre en début d’après-midi. Selon ses proches, il est actuellement détenu dans les locaux de la Direction générale des renseignements et d’investigations (DGRI).
Allah Ridy Koné n’est plus libre de ses mouvements depuis samedi. Convoqué par téléphone vers 14 heures par les autorités de son pays, il a été accueilli par des agents à son arrivée, qui ont ensuite récupéré les clés de sa voiture et ses téléphones restés à l’intérieur, rapportent plusieurs médias locaux. Cette arrestation, faut-il le souligner, intervient dans un contexte de tensions politiques et de rivalités, notamment en lien avec une affaire de foncier.
Selon nos informations, sa famille n’a depuis reçu aucune nouvelle et exprime son incompréhension face à son interpellation par un service de renseignements. Aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités judiciaires ou la présidence, dont dépend la DGRI. Cependant, des sources suggèrent que l’arrestation pourrait être liée à la vente d’un terrain dans le cadre de ses fonctions.
Un « règlement de comptes politique » ?
Alors que les autorités judiciaires n’ont encore évoqué, les fondements de cette arrestation qui soulèvent déjà une vague de réactions au Tchad, les proches de l’homme dénoncent un « règlement de comptes politique ». Ces derniers évoquent d’ailleurs, des rivalités locales à l’approche des élections législatives prévues pour le 29 décembre prochain.
Allah Ridy Koné, également fondateur et président d’une université privée, est un cadre influent du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir, et avait soutenu activement la campagne du président Mahamat Déby.