Tchad : la base militaire d’Abéché officiellement rétrocédée par la France

Casimir Vodjo
Lecture : 2 min
Soldats Français

La France poursuit son retrait militaire du Tchad avec la rétrocession officielle de la base d’Abéché, prévue ce samedi 11 janvier. Cette décision fait suite à la rupture des accords de coopération de défense et de sécurité en novembre dernier.

Ad imageAd image

La France continue de réduire sa présence militaire au Tchad. Ce samedi 11 janvier 2025 est une étape clé avec la rétrocession officielle de la base militaire d’Abéché, la troisième plus grande ville du pays, située à l’est. Cette opération s’inscrit dans le processus engagé après la rupture des accords de coopération de défense et de sécurité, décidée par les autorités tchadiennes le 28 novembre dernier.

Après le départ des avions de chasse de la base d’Adji Kosseï en décembre, suivi de l’évacuation de la base de Faya, c’est désormais au tour d’Abéché d’être « libérée », comme l’a affirmé Aziz Mahamat Saleh, ministre des Infrastructures. Depuis plusieurs jours, les forces françaises ont procédé à l’évacuation progressive de leur matériel militaire, tandis que la cérémonie officielle de remise des clés est attendue dans la matinée de ce samedi.

Lire aussi :  Attaque terroriste au Cameroun : au moins 7 soldats tués par des assaillants venus du Nigeria

Le ministre des Armées et des anciens combattants, Issakha Maloua Djamous, est arrivé sur les lieux ce vendredi après-midi à bord d’un avion militaire, accueilli par une foule en liesse. Des centaines d’habitants se sont massés le long des routes pour acclamer son cortège, témoignant de l’importance symbolique de ce départ pour la population locale.

Abéché, carrefour stratégique entre le nord et le sud du Tchad, reste profondément marquée par les exactions commises sous la colonisation française. Plusieurs massacres ont endeuillé la ville, laissant une empreinte durable dans la mémoire collective. Cette rétrocession militaire revêt donc une forte dimension symbolique, vue comme une victoire pour les habitants, qui ont longtemps exprimé leur opposition à la présence militaire française.

Partager cet article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *