Très discret depuis son départ du gouvernement béninois, Aurélien Agbénonci s’est prononcé pour la première fois. Dans une interview à RFI, l’ancien patron de la diplomatie béninoise a opiné sur le bras de fer entre le Bénin et le Niger. Pour le diplomate, il est urgent que “les relations s’améliorent entre les deux pays“.
Afin de privilégier les intérêts des deux pays, Aurélien Agbénonci appelle le régime de Patrice Talon et le Conseil pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir à Niamey, à reconsidérer leur position. Il appelle à un dialogue franc et sincère, car “personne ne sera gagnant dans cette guerre”.
“La priorité, je crois, il faut remettre les intérêts des deux pays au centre du jeu. Mon message, mon appel, c’est d’amener ceux qui sont en charge de la gestion publique dans ces deux pays à trouver le ton de la concertation“, a plaidé Aurélien Agbenonci, assurant que “toutes les guerres se sont terminées autour de la table”.
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Comprendre le bras de fer Cotonou – Niamey
Malgré la levée des sanctions de la CEDEAO et la réouverture des frontières côté béninois, le Niger refuse d’ouvrir ses frontières. Une situation incompréhension pour le voisin béninois. Après plusieurs médiations sans succès, Patrice Talon a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre, l’exportation des produits vivriers vers le Niger.
« Si demain les autorités nigériennes décident de collaborer avec le Bénin de manière formelle, les bateaux viendront charger ; mais pas dans un environnement informel et dans une adversité qui ne se justifie point », a expliqué Patrice Talon.