Vives tensions diplomatiques entre deux pays frontaliers, le Mali et la Mauritanie, après l’enlèvement d’au moins d’une dizaine de civils mauritaniens à la frontière des deux pays. Nouakchott, accusant le Mali, dénonce des exactions répétées subies par ses ressortissants.
A cet effet, le chef de la diplomatie mauritanienne a convoqué l’ambassadeur du Mali accrédité à Nouakchott “pour l’informer de sa protestation contre les attaques répétées contre des citoyens mauritaniens innocents et sans défense à l’intérieur du territoire malien”, dit un communiqué du ministère des Affaires étrangères mauritanien, sans donner plus de détails.
“Cette situation inacceptable perdure malgré les avertissements que notre pays a lancés à l’occasion d’incidents similaires, fondés sur le principe du maintien du bon voisinage et des relations étroites entre les peuples mauritanien et malien et des intérêts communs entre les deux pays”, poursuit-il. Dans ce contexte, le ministre de la Défense s’est rendu à Bamako pour obtenir des explications.
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Tous deux pays du Sahel, ce n’est pas la première fois que la Mauritanie accuse le Mali. Il y a environ deux semaines, la Mauritanie avait accusé l’armée malienne et ses alliés russes d’avoir poursuivi en territoire mauritanien des hommes armés. Le gouvernement malien avait diligenté une délégation à Nouakchott de haut niveau pour tenter de calmer les ardeurs.
“Plusieurs de nos compatriotes civils ont été tués par l’armée malienne et des combattants du groupe Wagner dans des campements mauritaniens à la frontière. Nous avons envoyé des preuves à Bamako”, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire mauritanienne présente à la frontière entre les deux pays.