La société civile nigérienne s’invite dans la crise qui oppose le pays à son vision, le Bénin. Dimanche dernier, un rassemblement significatif s’est tenu à Niamey, où diverses entités de la société civile et des syndicats ont exprimé leur inquiétude face à la situation actuelle entre le Niger et le Bénin. Dans une déclaration commune, ils ont vigoureusement critiqué ce qu’ils appellent un plan “machiavélique” de l’impérialisme occidental, accusé de chercher à fomenter un conflit armé entre les deux nations, avec la France comme intervenant potentiel.
Les signataires de cette déclaration estiment que le président béninois, Patrice Talon, serait complice de cette tentative de déstabilisation, en collusion avec Paris. Cependant, ils ont affirmé leur confiance dans le CNSP, soulignant sa résistance face aux provocations.
Les événements récents ont été le point culminant de cette tension croissante. Mercredi dernier, cinq citoyens nigériens ont été appréhendés à Sèmè-Kpodji, près du terminal portuaire béninois, où transite le pétrole nigérien. Les autorités béninoises ont évoqué des doutes sur leur identité et des allégations d’utilisation de faux badges pour accéder frauduleusement au site.
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Réagissant à ces arrestations, les autorités militaires de Niamey ont qualifié l’incident de kidnapping et de prise d’otage, affirmant qu’il s’agissait en réalité d’une mission officielle de surveillance du chargement du pétrole nigérien.
Dans leur déclaration, les organisations de la société civile nigérienne et les syndicats ont fermement condamné ce qu’ils qualifient d'”enlèvement” et de “séquestration” de leurs compatriotes membres de WAPCO Niger. Ils ont exigé leur libération immédiate et sans conditions. En outre, ils ont annoncé la création de comités de vigilance et de riposte dans les quartiers, ainsi que l’organisation de manifestations de soutien au CNSP sur tout le territoire, prévues pour le vendredi 21 juin.
Chute (si nécessaire): Ces événements récents reflètent une tension croissante entre le Niger et le Bénin, mettant en lumière les enjeux politiques et économiques qui se jouent dans la région. Alors que les appels à la désescalade se multiplient, l’avenir des relations entre ces deux pays reste incertain.