Au Bénin, le silence du gouvernement suite aux attaques terroristes suscite incompréhension et indignation au sein des populations. Face à la grogne sociale, le gouvernement, par la voix de son porte-parole, a expliqué les raisons de ce choix.
Après la double attaque qui a fait 54 morts dans le rang des Forces Armées Béninoises (FAB) dans le nord du pays, les populations ont vertement critiqué le silence du gouvernement et son Chef, le président Patrice Talon. Mercredi 30 avril, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué les raisons du choix des autorités béninoises de ne pas communiquer à outrance.
À l’en croire, il ne s’agit pas d’un « manque l’empathie du gouvernement, mais plutôt de la responsabilité« . « Si ça nous arrive 50 fois dans l’année, on va décréter 50 fois un deuil national, on va mettre le drapeau en berne 50 fois« , a-t-il expliqué. Pour le gouvernement, une communication à outrance sur les attaques et le nombre de victime ferait « jeu de l’ennemi ».
Pour étayer son argumentaire, Wilfried Léandre Houngbédji prend l’exemple des pays voisins (Burkina Faso, Niger, Nigeria – NDLR) qui, au début des premières incursions terroristes, ont commencé à mettre des drapeaux en berne et affiché les corps des soldats tombés. Aujourd’hui, ces pays se sont ravisés, « parce qu’ils ont compris qu’il y a un contrecoup ».
D’importants moyens mobilisés pour l’armée
Par ailleurs, dans cette guerre asymétrique, le gouvernement de Patrice Talon fait ce qui est de son pouvoir pour mettre à la disposition de l’armée, du matériel dont elle a besoin pour faire face à l’ennemi. C’est pourquoi les autorités appellent à l’unité du peuple béninois autour de nos forces de défense et de sécurité, engagées sur divers théâtres d’opérations pour protéger l’intégrité du territoire national.