Depuis 2015, les pays du Sahel font face à une escalade grandissante du terrorisme. A l’Assemblée Générale de l’organisation des Nations-Unies samedi 28 septembre 2024, le Chef de la diplomatie béninoise, représentant le Président Patrice Talon, Shegun Bakari a dénoncé toute tentative de déstabilisation des pays sahéliens pour des intérêts de rivalités de pouvoirs, devenues terrain de manœuvre de la puissance locale, régionale ou internationale.
La République du Bénin est préoccupée par la situation qui prévaut dans le Sahel depuis maintenant plusieurs années. Des années 2000, suite à la guerre d’Algérie, le Sahel est devenu depuis 2015, un terrain de prédilection incontournable des attaques orchestrées par des groupes terroristes qui doivent à tout prix, commettre des exactions sur de paisibles populations pour nourrir leurs familles. Face à cette situation devenue infernale, le ministre béninois des Affaires étrangères, Shegun Bakari a fermement dénoncé “toute tentative de faire du Sahel un nouvel épicentre de luttes géopolitiques”.
En effet, dans son discours à l’Assemblée Générale de l’organisation des Nations-Unies ONU, samedi 28 septembre dernier, le représentant du Président Patrice Talon a ainsi pointé du doigt des décisions prises sur l’Afrique, mais sans le consentement des Africains. “Le Bénin dénonce fermement toute tentative de faire du Sahel un nouvel épicentre de luttes géopolitiques. Ces ingérences nourrissent le terreau du terrorisme, une abomination que nous condamnons sans réserve”, a déclaré le Chef de la diplomatie béninoise.
Conséquences fallacieuses de l’instabilité
Par ailleurs, le ministre Shegun Bakari est également revenu sur les conséquences désastreuses de cette invasion qui portent un coup sur les populations, mais aussi sur l’économie de ses pays, levier du développement de toute nation souveraine. “Cette instabilité compromet gravement notre développement durable. Plus inquiétant encore, certaines forces extérieures cherchent à importer leurs rivalités géopolitiques dans notre région”, a -t-il ajouté.
Par ailleurs, bien que le continent Africain soit souvent éloigné de l’origine de la plupart des crises, il récolte profondément les pots cassés. La région sahélienne, en particulier, est aujourd’hui le théâtre de tensions grandissantes. Il faut aussi dire que cette menace terroriste existentielle dans le Sahel, est des fois exacerbée par des pourfendeurs internes. Cependant, n’est-il pas souhaitable, voire indispensable pour les dirigeants africains de jouer leurs dernières cartes, c’est – à- dire s’unir comme un seul homme pour un seul destin, afin de contrer la tragédie du terrorisme qui ne cesse de sévir dans le continent ? Sinon, l’on se demande vraiment, à quand l’Afrique comme l’a si bien dit Joseph Ki Zerbo, dans son livre.