Un Tofâ au Bénin sans David Koffi Aza. En tout cas, c’est une première dans l’histoire de la consultation de l’art divinatoire que représente le Fa depuis plusieurs années dans le pays. En effet, initiateur principal de cette formule de consultation sur ce que présage chaque année, le dignitaire du Fä et président de la Confédération nationale des cultes endogènes du Bénin a brillé par une absence remarquable à cette forme de consultation née d’une réforme voulue par le Chef de l’Etat Patrice Talon.
Il y a quelques jours, David Koffi Aza a pourtant annoncé que le gouvernement a procédé à une réforme du Tofâ qui se déroule désormais le 10 janvier de chaque année contrairement au mois de décembre, plus par les organisations de prêtres Fâ, mais dorénavant par un collège de boconons (prêtres Fâ), composé de 11 membres. Pourquoi le professeur n’était-il pas présent lors des consultations qui se sont déroulées le 10 janvier dernier à Ouidah lors des Vodun Days?
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Mahougnon Kakpo en parle…
“Il a beaucoup œuvré pour le Tofa au Bénin; ce qui est à son actif”, a laissé entendre Mahougnon Kakpo au micro de Crystal News. L’ancien ministre qui siège actuellement au sein de la neuvième législature pour le compte de l’Union Progressiste le Renouveau informe que David Koffi Aza était pourtant attendu aux consultations. “Il est membre du collège qui a été désigné pour la consultation du Tofa”, précise le président du comité des rites vodun.
Vu dans les rôles habituellement joués par le Professeur David Koffi Aza, Mahougnon Kakpo estime que ce dernier n’est pas arrivé peut-être parce qu’il a été pris par d’autres engagements urgents. Mais pour lui, “ce n’est pas un signe d’inquiétude” car, rassure-t-il, “ceux qui travaillent avec lui sont arrivés”. Cependant, ces propos du président du comité des rites vodun, loin de rassurer certains observateurs, soulèvent des interrogations sur la position du Professeur David Koffi Aza vis-à-vis de cette réforme qui dans un premier temps, a conduit d’abord à création d’un comité dans lequel il n’est pas, puis à cette forme de consultation de l’oracle.
Au Bénin, le Fâ est une pratique qui consiste, à l’aide de l’art divinatoire, à décrypter les événements heureux ou malheureux qui pourraient s’abattre sur le Bénin durant l’année nouvelle, et conjurer les mauvais sorts. L’objectif visé est d’assurer le bien-être socio-économique pour le pays. Le Fâ a révélé pour 2024, une année favorable aux Béninois avec comme signe principal, Sa-Aklan.