Le village de Malgbangou, situé dans le nord du Togo, a été ciblé par une attaque meurtrière au cours de la nuit de vendredi à samedi. Le bilan s’élève à huit victimes, dont des déplacés internes cherchant refuge. Cette violence s’inscrit dans une série d’incursions qui secouent régulièrement la région depuis 2021.
Le nord du Togo connaît une recrudescence de violence inquiétante. Dans la nuit du vendredi 27 octobre, des hommes armés ont pris pour cible le village de Malgbangou, dans la préfecture de Kpendjal-Ouest. Selon RFI, huit personnes ont été tuées lors de cette incursion. Les témoins rapportent que les assaillants ont fait irruption dans une concession où vivaient des habitants locaux ainsi que des déplacés ayant fui l’insécurité des villages voisins. Parmi les victimes se trouve le propriétaire de la maison ainsi que les personnes qu’il hébergeait.
C’est la deuxième attaque en moins de deux semaines dans ce village. Quelques jours plus tôt, le même groupe armé avait incendié plusieurs commerces avant de se retirer sans laisser de victimes. Les résidents de la région de Kpendjal-Ouest expriment leur désarroi face à la fréquence et la brutalité des attaques qui ébranlent leur quotidien. « Il ne se passe pas une semaine sans incident », confie un habitant. Ce climat d’insécurité a poussé de nombreux villageois à abandonner leurs foyers et à se réfugier dans des localités plus éloignées.
Ces violences continuent de paralyser les activités agricoles, vitales pour la région. Les champs sont désertés, les récoltes compromises, accentuant ainsi les défis humanitaires pour les populations locales.
Face à la dégradation de la sécurité dans le nord du Togo, l’urgence d’une réponse concertée s’impose pour protéger les populations et rétablir la paix. En attendant, les villageois demeurent dans une incertitude permanente, impuissants devant la récurrence de ces actes violents. Ce, malgré les efforts consentis par les autorités togolaises.