A Lomé, la capitale du Togo, le calme est revenu après plusieurs heures de manifestations qui ont débuté le jeudi 05 juin 2025. Selon nos sources, un important dispositif policier a été déployé aux points stratégiques de la ville, bien que la situation soit relativement sous contrôle.
Suite à des appels à manifester lancés par des activistes et des organisations de la société civile sur les réseaux sociaux, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs quartiers de Lomé, le jeudi 05 juin 2025. Munis des pancartes, les protestataires scandaient des slogans hostiles au régime de Faure Gnassingbé. Ils ont exigé la libération de l’artiste Aamron, arrêté pour avoir critiqué le régime de Faure Gnassingbé. Aussi, ont-ils dénoncé la cherté de la vie, le chômage et la répression des voix dissidentes.
Selon nos sources, la situation est relativement calme à Lomé ce samedi, avec un important déploiement des forces de l’ordre dans des quartiers sensibles. Dans les rues, l’on observe encore des traces des manifestations, dont des cailloux et de nombreux détritus qui jonchent les voies. Nos sources font également état d’usage de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants, dont plusieurs sont blessés ou arrêtés.
Le régime Faure fait une mise en garde
Muet depuis le début des manifestations, le gouvernement togolais est sorti de son silence vendredi. Dans un communiqué officiel, il a mis en garde tous les concitoyens qui utilisent les réseaux sociaux pour faire « l apologie des crimes contre des personnes et des biens “ .
Le gouvernement togolais a tenir rappeler que « le fait d’utiliser les technologies de l’information et de la communication ou d’agir en bande organisée en vue de commettre des infractions, constitue, au regard de la législation togolaise, une circonstance aggravante entrant dans la détermination des sanctions applicables aux auteurs et complices desdites infractions ». En conséquence, a précisé le gouvernement dans son communiqué, « toutes personnes qui s’adonnent, délibérément ou par procuration, à de tels actes répréhensibles, s’exposent, sans exception aucune, à la rigueur de la loi ».