Togo : Faure Gnassingbé ordonne au parlement de réétudier la nouvelle constitution

Mohamed Fousso
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Faure Gnassingbé demande aux députés de relire la nouvelle constitution adoptée le lundi 25 mars dernier. Le président togolais a renvoyé la nouvelle Constitution devant l’Assemblée nationale pour une seconde lecture. La présente décision intervient après l’adoption controversée du texte en début de semaine, qui prévoyait des modifications importantes, notamment l’abolition de l’élection présidentielle au suffrage universel direct.

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Selon le communiqué de la présidence de la République, cette décision de réétudier le texte fait suite à l’intérêt suscité par la loi et vise à corriger les éventuelles lacunes. Elle est également perçue comme une tentative de répondre aux critiques émanant de l’opposition et de la société civile, qui ont dénoncé un coup de force et ont appelé à un sursis à la promulgation du texte.

L’adoption de la nouvelle Constitution a en effet généré une réprobation générale, y compris au sein de la population, et a soulevé beaucoup d’incompréhension. Certains y ont vu une manoeuvre politique visant à consolider le pouvoir en place, ce qui a alimenté les tensions politiques dans le pays.

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Rétablir un climat de confiance

Dans ce contexte, l’appel du président Gnassingbé à une nouvelle lecture peut être interprété comme une tentative de calmer le jeu et de rétablir un climat de confiance avant les élections législatives et régionales prévues le mois prochain. Il pourrait également être perçu comme une ouverture au dialogue avec l’opposition et la société civile, dans le but d’apaiser les tensions et de favoriser un processus démocratique plus inclusif.

Cependant, il est important de souligner que cette décision pourrait également être perçue comme une manœuvre politique visant à gagner du temps ou à donner l’impression de prendre en compte les préoccupations de l’opposition, sans pour autant garantir des changements significatifs dans le contenu de la nouvelle Constitution.

En fin de compte, l’issue de ce processus dépendra de la manière dont il sera mené et de la volonté réelle des acteurs politiques togolais de parvenir à un consensus et à une solution qui bénéficie à l’ensemble de la population.

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