Togo : internet coupé et dispositif militaire renforcé pour étouffer la contestation contre le régime de Faure

Casimir Vodjo
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Manifestations à Lomé

Suite aux manifestations qui ont débuté ce jeudi 26 juin 2025 dans plusieurs quartiers de Lomé, les autorités togolaises ont procédé à une coupure d’internet à l’échelle nationale. Un impressionnant dispositif sécuritaire a également été déployé pour disperser les protestataires, malgré les appels au civisme lancés par le gouvernement.

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Le Togo est à nouveau sous haute tension. Ce jeudi 26 juin 2025, des manifestations spontanées ont été observées dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment à Bè, Colombe de la Paix, Akodesséwa et Agoè, à l’appel de membres de la diaspora, de blogueurs, artistes et journalistes. Les instigateurs de ses protestations exigent une gouvernance plus démocratique et dénoncent ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire du régime de Faure Gnassingbé.

Pour contenir la mobilisation, le gouvernement a ordonné la coupure totale d’Internet mobile et fixe, ce qui paralyse les réseaux sociaux et limite les communications dans tout le pays. Cette mesure, déjà observée lors de précédents mouvements contestataires, a été dénoncée par les organisateurs des manifestations.

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Des manifestants dispersés

Dans les rues de Lomé, les forces de l’ordre ont été déployées en masse. Policiers, gendarmes et militaires, parfois lourdement armés, ont quadrillé les zones jugées sensibles. Des scènes d’affrontements ont été signalées dans certains secteurs où des groupes de manifestants tentaient de braver l’interdiction officielle de toute marche. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser les foules. À certains endroits, des barricades ont été érigées, des pneus brûlés, et des commerces ont fermé par mesure de sécurité.

La colère populaire fait suite à la réforme constitutionnelle du 6 mai 2024, qui a transformé le régime politique togolais en régime parlementaire. Si, sur le papier, le président de la République n’est plus élu au suffrage universel, le pouvoir reste entre les mains de Faure Gnassingbé, désormais président du Conseil des ministres, et chef incontesté du parti majoritaire. Une situation perçue comme un simple relookage du pouvoir présidentiel pour prolonger un règne commencé en 2005.

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