Figure bien connue de la contestation au Togo, Folly Satchivi, président du mouvement « En aucun cas », a été arrêté le lundi 7 juillet 2025 à son domicile à Lomé par des hommes armés et encagoulés. Son interpellation, non encore officiellement expliquée, intervient dans un contexte de tension politique à quelques jours des élections municipales.
L’activiste togolais Folly Satchivi, surnommé « le Général », a été interpellé à son domicile dans le quartier populaire de Bè, à Lomé, selon plusieurs médias locaux qui citent des membres de son entourage. L’opération, menée par des individus encagoulés et lourdement armés, s’est déroulée dans la matinée du lundi 7 juillet 2025, sans qu’aucun mandat d’arrêt ne soit, pour l’heure, rendu public.
Depuis son arrestation, Folly Satchivi serait détenu à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Lomé, d’après des sources proches du dossier. Mais les autorités policières et judiciaires togolaises n’ont pas encore communiqué officiellement sur les motifs de cette interpellation, ni sur la base légale de sa détention.
Un climat politique tendu
Cette arrestation intervient en pleine campagne électorale pour les élections municipales prévues le 17 juillet prochain, dans un climat politique déjà tendu avec des manifestations anti-Gnassingbé enregistrées le 26, 27 et 28 juin 2025 à Lomé. Militant des droits civiques et ardent critique du régime en place, Satchivi s’est illustré ces dernières années par ses discours incisifs contre le pouvoir togolais et sa dénonciation constante de la restriction des libertés publiques.
Ce n’est pas la première fois que le jeune activiste, originaire de la région des Lacs, est confronté à la justice. Il avait déjà été arrêté en 2018 pour “troubles à l’ordre public” et “apologie de crimes”, puis condamné, avant de bénéficier, le 16 octobre 2019, d’une grâce présidentielle conformément à l’article 73 de la Constitution togolaise. Il a été libéré de prison le jour même.