Le parti présidentiel togolais Union pour la République (Unir) a remporté 34 des 41 sièges du Sénat lors des élections sénatoriales du dimanche 16 février, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Togo, a proclamé dimanche les résultats provisoires des élections sénatoriales. Sur les 41 sièges à pourvoir, le parti présidentiel togolais Union pour la République (Unir) qui dirige le pays, a raflé 34, loin devant les autres formations politiques.
Parmi les autres partis représentés, ADDI obtient un siège, l’UFC un siège, BATIR deux sièges, CLE un siège, Togo Autrement un siège et la liste indépendante « Les deux Bisons » un siège. Robert Olympio, candidat indépendant issu d’une dissidence de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a exprimé sa satisfaction après son élection : « Je suis très heureux. Honnêtement, je veux appartenir au peuple comme tous les autres. Il faut que tout le monde participe à la chose publique. Pour ceux qui ne veulent pas, tant pis, mais moi, il faut que j’avance. »
Le Sénat togolais comptera au total 61 membres, dont 20 seront nommés directement par le président de la République, Faure Gnassingbé. Cette réforme institutionnelle, qui instaure un régime parlementaire et permet au chef de l’État de devenir président du Conseil, a été vivement dénoncée par plusieurs partis d’opposition. Ces derniers y voient une manœuvre pour pérenniser le pouvoir en place et ont majoritairement boycotté le scrutin.
L’opposition craint que cette évolution politique ne renforce davantage le contrôle du pouvoir exécutif sur l’ensemble des institutions. La Cour constitutionnelle devra encore valider les résultats avant que les sénateurs élus ne prennent officiellement leurs fonctions.