Le Togo en passe de rejoindre l’AES

Touré Soulémane
Lecture : 3 min
Robert Dussey, Ministre des Affaire étrangère du Togo

L’intégration du Togo à l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pourrait offrir un accès direct à la mer pour les pays sahéliens, renforçant ainsi la coopération régionale et les ambitions économiques du groupe. Dans un entretien accordé jeudi 16 janvier 2025 à Voxafrica, le ministre, Robert Dussey disait que cette option n’est pas impossible.

Ad imageAd image

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a ouvert la voie à une possible adhésion de son pays à l’Alliance des États du Sahel (AES) . Lors d’un entretien à la chaîne Voxafrica jeudi, il a indiqué que cette décision dépendait du président Faure Gnassingbé, tout en soulignant que cette option n’était “pas impossible”. Si cette adhésion se concrétise, elle pourrait transformer le paysage géopolitique et économique de la région.

En effet, l’un des principaux enjeux de cette adhésion réside dans l’accès stratégique à la mer pour les pays sahéliens enclavés, tels que le Niger, le Mali et le Burkina Faso. En rejoignant l’AES, le Togo offrirait à ces États un accès direct à l’océan Atlantique via le port de Lomé, un centre logistique clé en Afrique de l’Ouest. Ainsi, ce port est déjà reconnu comme un hub majeur pour les échanges commerciaux régionaux et internationaux, et son intégration dans l’AES pourrait redéfinir les dynamiques économiques au Sahel.

Lire aussi :  Le Gabon adopte un nouveau code électoral

Des opportunités économiques substantielles pour les États membres

D’abord, l’intégration du Togo dans cette alliance renforcerait non seulement la coopération régionale, mais offrirait également des opportunités économiques substantielles pour les États membres. Ensuite, le port de Lomé pourrait devenir un point névralgique pour le transit de marchandises, réduisant ainsi les coûts d’exportation pour les pays sahéliens qui, jusqu’ici, sont dépendants des routes longues et coûteuses.

D’une part, une telle évolution serait également un coup de pouce pour le développement des infrastructures dans la région. D’autre part, la déclaration de Robert Dussey, soulignant que cette initiative serait “favorablement accueillie par les populations togolaises”, indique que cette perspective d’adhésion suscite un intérêt populaire et pourrait renforcer le soutien au gouvernement.

D’ailleurs, l’adhésion de Lomé à l’AES représenterait également un renforcement des liens entre le Togo et ses voisins sahéliens, consolidant ainsi la solidarité et la coopération entre pays partageant des défis communs, notamment en matière de sécurité et de développement économique.

Lire aussi :  Le Nigéria dans les BRICS : une opportunité ou un pari risqué pour l’Afrique ?

Partager cet article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *