Les autorités togolaises maintiennent les élections législatives au 29 avril prochain malgré la tension provoquée par la révision constitutionnelle qui affecte le statut de régime parlementaire au pays. La présente date a été décidée à la suite d’un report qui pour rappel, avait été décidé par le président Faure Gnassingbé suite au tollé provoqué par l’adoption de la nouvelle Constitution à l’Assemblée nationale. Ce texte est fortement critiqué par plusieurs partis d’opposition qui y voient une manœuvre visant à maintenir le président Gnassingbé au pouvoir pour une durée prolongée.
Malgré la décision du gouvernement, l’opposition togolaise reste mobilisée et appelle à manifester contre la nouvelle Constitution. Les partis d’opposition se sont réunis mercredi 10 avril pour discuter de la marche à suivre après cette annonce surprise. L’Alliance nationale pour le Changement (ANC) a décidé de participer aux élections, mais son porte-parole a déploré le manque de concertation de la part du gouvernement.
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La réunion de l’opposition a également été l’occasion de tenter de parvenir à une position commune, mais les divergences persistent. Les opposants maintiennent leurs manifestations prévues contre la nouvelle Constitution malgré leur interdiction par le ministre de l’Administration territoriale. Ils ont toutefois modifié leur trajet et limité leurs mobilisations à vendredi 12 et samedi 13 avril.
En réponse aux manifestations, le gouvernement togolais a appelé les organisateurs à la retenue, tout en soulignant les risques potentiels liés à l’extension des manifestations dans toute la ville et aux éventuels incidents ciblant les élèves et les domiciles de députés.