Deux Gabonais bastonnés et tués pour n’avoir pas respecté le couvre-feu imposé pendant la transition qui a renversé le pouvoir d’Ali Bongo. Les populations choquées par ces actes de violence commis par les Forces de Défense et de Sécurité ont notamment dénoncé un crime qui salit l’image du pays. Des accusations auxquelles, le président de la transition a réagi lors des cérémonies de vœux pour l’année 2024.
Face aux FDS ce mercredi 3 janvier 2024, le général Brice Oligui Nguema a donc demandé à ses hommes de respecter les règles : « Certains de nos agissements peuvent entacher cette confiance retrouvée. J’attends donc de vous un plus fort attachement à la discipline, qui est la force principale des armées. »
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Des sanctions annoncées
Rassurant les populations de ce que les responsabilités seront situées, le général a aussi demandé aux responsables de l’armée gabonaise de prendre des mesures de sanctions à l’encontre des militaires dont la culpabilité est établie dans ces délits. L’ONG SOS Prisonniers salue ces annonces, alors que son président accuse le commandant des services pénitentiaires d’avoir tenté de l’étrangler lors d’une altercation. Firmin Ollo Obiang, Secrétaire général adjoint, souligne : « SOS Prisonniers n’avait de cesse de dénoncer les abus d’autorité, les abus de pouvoir, des forces de l’ordre. C’est vraiment une tâche d’huile sur l’action de nos forces de l’ordre. Nous passons une étape très spéciale, nous avons besoin de discipline, de sécurité. SOS Prisonniers reçoit avec une très grande confiance l’intervention du président. »