Le général Assimi Goïta, chef de la junte a abordé ce mercredi 27 novembre, en Conseil des ministres, les préparatifs d’élections censées marquer la fin de l’actuelle transition au Mali. Bien qu’aucune échéance n’ait été précisée, cette déclaration intervient dans un contexte où l’avenir politique du Mali reste incertain.
Très critiqué au sein de l’opinion publique, les autorités maliennes semblent bien prendre les dispositions pour la fin de la transition. Réunis en Conseil des ministres mercredi, Assimi Goïta et son gouvernement ont évoqué le sujet qui intervient notamment après le départ de Choguel Maïga, précédemment Premier ministre. Selon RFI, la question de l’organisation des élections a été évoquée lors de cette rencontre du gouvernement qui est en effet, le premier sous la direction du nouveau Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga, récemment nommé après un remaniement gouvernemental.
Le média français indique que le nouveau Premier ministre par ailleurs, chargé de l’administration territoriale, jouera un rôle clé dans l’organisation des scrutins que le chef de la junte souhaite « transparents » et « apaisés ».
Une transition sans calendrier clair
Initialement, la junte s’était engagée, sous la pression internationale, à céder le pouvoir aux civils d’ici mars 2024. Cependant, cet engagement a été remis en question, et aucune nouvelle échéance n’a été annoncée. Les priorités et l’ordre des scrutins à venir, qu’il s’agisse de présidentielles ou législatives, restent flous.
Le général Assimi Goïta pourrait lui-même être candidat à une éventuelle présidentielle, selon plusieurs observateurs. Ce qui renforce ainsi les interrogations sur la sincérité de la transition au Mali.
Une préparation électorale controversée
Avant son limogeage, l’ex-Premier ministre Choguel Maïga avait notamment insinué que des agréments avaient été discrètement octroyés à une centaine de partis politiques favorables à la junte. Une pratique qui selon lui, soulève des doutes sur l’équité du futur processus électoral.
Pour l’heure, la communauté internationale et les Maliens attendent des précisions sur le calendrier électoral et les garanties nécessaires à une véritable transition démocratique. Les prochaines rencontres du gouvernement devraient alors situer l’opinion nationale et internationale.