Tunisie : encore un candidat de l’opposition arrêté

Touré Soulémane
Lecture : 3 min
Ayachi Zammel, candidat de l'opposition arrêté lundi 2 septembre 2024 (Tunisie)

Ayachi Zammel, candidat à l’élection présidentielle du 6 octobre prochain, a été arrêté par les forces de la Garde nationale tôt ce lundi 02 septembre 2024. Il est poursuivi pour des faits de « falsification de parrainages » présentés dans son dossier de candidature pour le scrutin présidentiel.

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Le candidat de l’opposition, Ayachi Zammel a été interpellé tôt ce lundi 2 septembre 2024. Il est accusé d’avoir falsifié des parrainages dans son dossier dans le cadre de l’élection présidentielle d’octobre prochain. Son arrestation a été confirmée par Mahdi Abdeljawad, l’un des membres influents de la campagne électorale du candidat à la radio locale Mosaïque. « Lundi à l’aube, le candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zammel a été arrêté et transféré dans la zone de la Garde nationale à Tebourba, gouvernorat de la Manouba », a-t-il informé.


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En effet, selon les explications du militant, Ayachi Zammel est poursuivi « pour des accusations liées à la fabrication de parrainages ». Il faut dire que l’arrestation de l’opposant n’est pas une première en Tunisie. Selon les médias locaux, trois autres candidats à la Présidentielle tunisienne ont été jugés à des peines d’emprisonnement en août dernier, pour le même préjudice.

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Human Rights Watch dénonce la gestion des autorités tunisiennes

Dans un communiqué, Bassam Khawaja, directeur adjoint du département Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch (HRW), a déclaré qu’« après avoir emprisonné des dizaines d’opposants et de militants de premier plan, les autorités tunisiennes ont écarté presque tous les concurrents sérieux de la course à la présidentielle, faisant du vote une simple formalité ». Rappelons que pour cette élection, la loi électorale a fixé des règles très strictes aux candidats.

Par ailleurs, tout candidat, doit recueillir 10 parrainages des membres de la Chambre des représentants du peuple, ou autant de signatures de membres du Conseil des régions et des districts, ou 40 parrainages des chefs de conseils locaux, régionaux ou municipaux, ou alors 10 000 parrainages de citoyens dans 10 circonscriptions électorales différentes. La précision de taille est que le nombre de parrains ne doit pas être inférieur à 500 dans chaque circonscription.

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