Le 17 février, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, le président mauritanien, Mohamed Ould Gazouani, a exprimé sa gratitude et sa conscience des responsabilités qui incombent à son pays en assumant la présidence de l’UA.
Cette annonce intervient après des mois d’incertitude liés à la rivalité entre l’Algérie et le Maroc. La Mauritanie, perçue comme un “candidat neutre”, a été sollicitée pour dénouer la situation, après que les deux pays rivaux se soient déclarés candidats, créant ainsi une impasse qui a duré plus d’un an.
LIRE AUSSI : Tchad : Six jours de grève déclenchés contre la hausse des prix de l’essence et du gasoil
Malgré des hésitations, notamment en raison de l’élection présidentielle prévue en juin 2024, Nouakchott a finalement accepté. Cette solution de compromis a été jugée nécessaire par Mohamed Salem Mouloud, ancien haut fonctionnaire des affaires étrangères mauritaniennes, qui a souligné la constance de la politique mauritanienne visant à jouer un rôle actif dans la politique africaine.
Le mandat de la Mauritanie s’annonce difficile, avec de nombreuses crises à travers le continent, telles que la guerre civile au Soudan, les violences à la frontière entre la RDC et le Rwanda, les tensions entre l’Éthiopie et la Somalie, la décision du Niger, du Mali et du Burkina Faso de quitter la Cédéao, ainsi que la crise politique au Sénégal, pays voisin. La stabilité et les bonnes relations de la Mauritanie avec les pays africains la placent comme un candidat capable de relever ces défis.