Pour le secrétaire général de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), François Awoudo, il est nécessaire d’adapter le cadre juridique béninois aux réalités du numérique. Il estime que les créateurs de contenus, au même titre que les médias classiques, doivent être soumis à une régulation lorsqu’ils s’adressent à un large public.
Avec la montée en puissance des plateformes comme TikTok, des créateurs de contenus béninois atteignent désormais des milliers, voire des millions de personnes. Une visibilité qui, selon François Awoudo, ne peut plus rester en dehors du champ de régulation de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
« Tout outil que vous utilisez pour véhiculer un message à l’adresse d’une masse de personnes est un média », a-t-il affirmé sur Bip radio, insistant sur le fait qu’une législation moderne doit prendre en compte cette réalité. Dans certains pays, rappelle-t-il, les influenceurs dépassant un certain seuil d’abonnés sont automatiquement soumis aux règles qui encadrent les médias classiques.
Pour le secrétaire général de la HAAC, il est temps d’éviter que les créateurs de contenu se cachent derrière leur statut de « simple utilisateur de plateforme ». « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu l’autorisation de la HAAC qu’on peut se permettre de tout faire », a-t-il déclaré. Il appelle à un débat constructif, notamment dans le cadre des colloques annoncés par l’institution, pour poser les bases d’une régulation adaptée aux réalités numériques actuelles.