Vietnam : l’ancien général Luong Cuong élu nouveau président

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
Luong Cuong

Au Vietnam, l’ancien général, Long Cuong, a été désigné à l’unanimité par l’Assemblée nationale ce lundi, comme nouveau président du pays.

Ad imageAd image

Seul candidat à la présidence, Luong Cuong, 67 ans, a été élu par les 440 députés de l’Assemblée nationale réunis à Hanoï. L’ancien général, qui a débuté sa carrière militaire en 1975, a exprimé sa gratitude en rappelant son engagement initial sans ambition politique. «Je me suis porté volontaire pour rejoindre l’armée en février 1975, avec l’objectif de combattre pour la libération du Sud. A cette époque, je voulais simplement survivre (…) sans aucune ambition pour tel ou tel poste», a affirmé le nouveau chef d’Etat.

Cette nomination s’inscrit dans une période de bouleversements marquée par des luttes internes et une purge anticorruption intense, qui ont conduit au départ de deux présidents et d’un président de l’Assemblée nationale ces deux dernières années.

La montée en puissance de To Lam et le rééquilibrage du pouvoir

Depuis la mort de Nguyen Phu Trong, ancien secrétaire général du parti communiste, To Lam, ancien ministre de la Sécurité publique, a pris le contrôle du parti, s’imposant comme la personnalité la plus influente du régime. Le mécanisme des “quatre piliers” (secrétaire général du parti, président, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale), supposé assurer un équilibre des pouvoirs, a ainsi été restauré avec l’élection de Luong Cuong.

Lire aussi :  Israël annonce la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar

Cependant, selon Nguyen Khac Giang, chercheur à l’institut Yusof Ishak de Singapour, cette réorganisation ne donne pas au nouveau président la force politique nécessaire pour concurrencer To Lam, qui pourrait bien conserver son influence au prochain congrès du parti en 2026.

Vaste campagne anticorruption

Le Vietnam traverse une période de transformations marquée par une vaste campagne anticorruption baptisée “brasier ardent”, qui a ébranlé les élites du pays. Initiée par Nguyen Phu Trong, cette opération se poursuit sous To Lam, avec plus de 10 000 personnes jugées en un an lors de quelque 4 800 procès, selon Le Minh Tri, président de la Cour suprême.

Un des scandales les plus marquants de cette campagne est celui d’un géant de l’immobilier, où des dizaines de milliers d’épargnants ont été lésés, conduisant à la condamnation à mort de la dirigeante de l’entreprise en avril dernier.

Tags :
Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *