Malgré l’adoption à l’unanimité de la loi N°2025-16 portant Vision de développement du Bénin à l’horizon 2060, le président du groupe parlementaire Les Démocrates, Éric Houndété, n’a pas caché ses réserves. Il critique notamment le manque de profondeur de l’étude prospective sur laquelle repose le texte.
Lors de la séance plénière tenue vendredi 4 juillet 2025 à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté à l’unanimité la loi qui fixe les orientations stratégiques du Bénin pour les 35 prochaines années. Cependant, tous n’ont pas exprimé un enthousiasme égal. Car, une voix dissonante s’est fait entendre au sein du consensus parlementaire.
En effet, l’honorable Éric Houndété, chef de file du groupe parlementaire Les Démocrates, a pris la parole pour faire entendre une voix critique. « Je suis déçu que la Commission se soit accrochée à un certain nombre de choses qui ne traduisent pas une étude prospective, comme l’a annoncé le gouvernement et le rapport qui a été présenté », a-t-il déclaré, selon les propos rapportés sur la page officielle de l’Assemblée nationale.
Un vote d’adhésion nuancé par des réserves
Malgré ses critiques, Éric Houndété a tenu à voter en faveur de la loi, comme l’ensemble de ses collègues de l’opposition. Pour lui, l’adoption du texte ne doit pas être une fin en soi, mais bien le début d’un processus évolutif. « Puisqu’il y aura un changement bientôt, il ne sera pas interdit de réajuster la vision », a-t-il souligné, laissant entendre qu’une révision pourrait être envisagée sous d’autres gouvernances.
Si la Vision Bénin 2060 se veut un outil de cohérence pour les politiques publiques futures, les remarques d’Éric Houndété rappellent qu’une telle ambition doit s’appuyer sur des bases rigoureusement élaborées. Son adhésion critique souligne la nécessité de maintenir un dialogue ouvert sur la pertinence et la flexibilité des choix stratégiques engagés par le Bénin.
