Vladimir Poutine : “Kadafhi avait besoin de nous pour le protéger…”

Casimir Vodjo
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Vladimir Poutine et Kadhafi (1) @ Le Vif

Dans une déclaration surprenante, le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses regrets quant à l’impuissance de la Russie à protéger le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi lors des événements qui ont conduit à la chute de son régime en 2011.

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Lors d’une récente prise de parole, Vladimir Poutine a fait une rétrospective sur l’un des moments les plus critiques de la politique internationale des années 2010 : la destruction de la Libye. « Kadhafi avait besoin de nous pour le protéger. Et moi, Premier ministre à l’époque, je n’avais aucun pouvoir décisionnel », a-t-il affirmé avec regret.

Le président russe, connu pour sa politique étrangère souvent centrée sur la protection des régimes alliés, semble profondément affecté par cet épisode. L’intervention militaire de l’OTAN en 2011, qui a conduit à l’assassinat de Mouammar Kadhafi, a plongé la Libye dans le chaos avec à la clé, une instabilité régionale qui perdure. En effet, cette déstabilisation a eu un impact dévastateur, non seulement sur le pays, mais sur l’ensemble de l’Afrique, en aggravant les crises migratoires et sécuritaires comme au Sahel.

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« La destruction de la Libye est une plaie pour l’Afrique », a ajouté Poutine, laissant entendre que les conséquences de cet échec se font toujours sentir, notamment à travers la prolifération des groupes armés et du trafic d’armes dans la région sahélo-saharienne. Poutine pointe du doigt l’Occident, accusant les pays de l’OTAN d’avoir commis une erreur stratégique majeure en renversant le régime de Kadhafi sans plan pour la stabilisation post-conflit.

Plus que de simples regrets, ces déclarations attestent la nouvelle posture de la Russie vis-à-vis de ses partenaires africains. Poutine promet de ne plus répéter cet abandon : « Je ne laisserai plus cela se reproduire avec mes alliés africains ou ailleurs… ». Un avertissement clair adressé à l’Occident, alors que la Russie cherche à renforcer ses relations avec l’Afrique dans un contexte de multipolarité mondiale.

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