La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné le coup d’envoi de ses célébrations du cinquantenaire ce mardi 22 avril 2025 à Accra, au Ghana. Cette ouverture officielle s’est déroulée sans la présence des dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
La Cédéao lance les célébrations de son cinquantenaire sans les pays de l’AES. Malgré une invitation formelle du président ghanéen John Dramani Mahama, aucun représentant des trois pays membres de ladite alliance n’a fait le déplacement, constate Africaho. Une absence justifiée par « un délai trop court et un agenda chargé », selon une source proche de la présidence ghanéenne. Ce silence a cependant pesé sur une cérémonie qui se voulait symbolique et unificatrice.
Dans son discours, le président Mahama a souhaité une « longue vie à la Cédéao et à la solidarité ouest-africaine », appelant à renforcer l’unité dans la sous-région. Parmi les personnalités présentes figuraient la Première ministre du Togo, Victoire Tomegah Dogbé, et le président du Liberia, Joseph Boakai – seul chef d’État à avoir répondu présent.
Bola Tinubu, absent au cinquantenaire de la CEDEAO
Le président nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao, était absent. Il a toutefois fait transmettre un message exhortant à « réimaginer la Cédéao comme une communauté pas seulement politique, mais de peuples ».
Le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray, a profité de la tribune pour appeler à une introspection : « Il est temps de célébrer, mais aussi de repenser notre organisation. Nous devons nous réconcilier avec les États du Sahel pour garantir la sécurité régionale. »
John Dramani Mahama a également proposé que le Ghana joue un rôle de médiateur entre la Cédéao et l’AES, plaidant pour « un dialogue compréhensif » et rejetant toute forme « d’isolationnisme ».
L’après-midi a été consacrée à une réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la Cédéao, centrée sur les relations futures avec l’AES et les implications de leur retrait annoncé de l’organisation.