AES : après la CEDEAO, le Burkina Faso menace de quitter aussi l’Union Africaine

Mohamed Fousso
Lecture : 3 min
Ibrahim Traoré, Président de la transition au Burkina Faso.

Alors que la tension s’amplifie avec la CEDEAO, le Burkina Faso qui avait quitté l’organisatrion avec le Mali et le Niger fait des mises en garde à l’Union Africaine. Le pays se réclamant désormais de l’Alliance des Etats du Sahel, à travers Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, Premier ministre du gouvernement de la transition dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré, a fait savoir qu’il n’hésiterait pas à annoncer son départ de l’organisation continentale.

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En effet, à la faveur d’une rencontre avec les directeurs régionaux des Nations unies, le jeudi 11 juillet 2024, le chef du gouvernement burkinabè a exprimé la détermination du Burkina Faso à résister à ce qu’il considère comme de nouvelles formes de colonialisme. « Nous avons quitté la CEDEAO pour cette raison. Nous surveillons l’Union africaine, et si elle agit comme la CEDEAO, nous la quitterons aussi. Même l’ONU pourrait être concernée. », a déclaré Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla.

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Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Union africaine et les régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Les trois pays, qui ont récemment formé l’Alliance des États du Sahel (AES), critiquent l’ingérence perçue de l’Union africaine après des remarques de ses responsables sur leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Dans un communiqué de la primature, Kyélem de Tambèla a réaffirmé le rejet de ce qu’il appelle la vision néocoloniale. Il a souligné que certains pays non colonisés prospèrent sans influence occidentale, citant la Thaïlande et l’Éthiopie comme exemples. « Nous avons vécu avant la colonisation sans lien avec l’Occident et nous vivions bien », a-t-il ajouté.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la CEDEAO en janvier 2024, marquant une rupture significative dans leurs relations avec la communauté internationale et exacerbant les tensions régionales. Cette décision soulève des interrogations sur l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.

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