Démission de la présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine face à des accusations de corruption. Sa décision intervient alors que des élections sont prévues pour le 29 mai. Accusée d’avoir accepté plus de 100 000 euros de pots-de-vin entre 2016 et 2019, lorsqu’elle était ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait d’abord pris du recul pour répondre à ces allégations. La démission survient après des pressions pour sa destitution, émanant notamment de l’opposition.
Dans sa lettre d’adieu à l’Assemblée nationale, rendue publique le mercredi 3 avril, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a n’a laissé planer aucun doute sur son innocence. « Ma démission n’est en aucun cas un aveu de culpabilité », a-t-elle écrit selon RFI. Elle cherche à préserver l’intégrité du Parlement tout en faisant face aux accusations portées contre elle.
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La présidente redoute une arrestation imminente par la police pour être formellement inculpée. Ses tentatives pour empêcher une telle interpellation ont échoué jusqu’à présent. Il y a deux semaines, le domicile de la démissionnaire avait déjà été perquisitionné par la police sud-africaine. En cas de mise en examen, elle risque également d’être écartée de l’ANC, le parti au pouvoir, selon une règle interne.
Le secrétaire général de l’ANC a salué la décision de Mapisa-Nqakula, affirmant qu’elle avait pris la bonne décision pour préserver l’image du parti. À deux mois des élections, l’ANC cherche à démontrer sa prise au sérieux des accusations de corruption.