Jacob Zuma désormais exclu des prochaines élections en Afrique du Sud. « Au sujet de Jacob Zuma, nous avons reçu une objection qui a été retenue », a simplement déclaré le président de la commission électorale. La commission a rappelé que selon la Constitution, toute personne reconnue coupable et condamnée à plus de 12 mois d’emprisonnement ne peut se présenter.
C’est le cas de Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison il y a trois ans pour outrage à la justice après avoir refusé de comparaître devant une commission anticorruption. Il n’a purgé que deux mois de sa peine avant d’être libéré pour des raisons médicales.
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En conflit avec son parti, le Congrès national africain (ANC), l’ancien président avait surpris en décembre en annonçant son soutien à un petit parti, l’Umkhonto we Sizwe ou MK, qu’il est d’ailleurs soupçonné d’avoir créé. La décision de la commission n’est donc pas une surprise, rapporte notre correspondante Claire Bargeles. Le parti MK peut encore la contester en se tournant vers la Cour électorale d’ici mardi prochain. La commission s’est également dite « très inquiète » des déclarations du parti critiquant le processus électoral et évoquant le risque de violences.
Depuis plusieurs semaines, l’ANC tentait de bloquer cette nouvelle formation, créditée de 13% dans les derniers sondages. Cette semaine, elle a saisi la justice pour tenter d’empêcher l’utilisation du nom Umkhonto we Sizwe, qui était le nom de la branche armée de l’ANC pendant l’apartheid, arguant qu’il s’agit d’un symbole et d’un héritage du parti au pouvoir. L’ancien président a jusqu’au 2 avril pour faire appel.