Alors que les mesures du gouvernement, prises en faveur des aspirants au métier d’enseignant semblent avoir comblé les attentes des acteurs de la chaine éducative au Bénin, certains partenaires de l’Etat affichent visiblement plus d’ambitions. C’est le cas par exemple de Noël Chadaré qui au-delà d’exprimer comme l’ensemble des Béninois, sa satisfaction vis-à-vis des mesures prises par le gouvernement lors du Conseil des ministres extraordinaire du lundi 18 mars 2024, a invité l’exécutif à faire davantage.
Dans un message audio, le syndicaliste a exprimé son avis sur cette décision, tout en appelant à des efforts supplémentaires de la part du gouvernement pour assurer le reversement des AME concernés. Certes, pour Noël Chadaré ces six mesures constituent un acte majeur prenant en compte les revendications des Aspirants au Métier d’Enseignant. Il a notamment salué l’aspect social et humanitaire de cette décision, reconnaissant les efforts consentis par le gouvernement.
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Tout en appréciant cette décision du Conseil des ministres, il ne faut pas qu’elles consacrent l’aspiranat comme une fonction. Il ne faudrait pas consacrer la précarité des travailleurs. C’est un bon pas. Mais, ce doit être un passage qui va aboutir après deux ou trois années à l’intégration de ces AME dans la fonction publique.
Noël Chadaré
Cependant, Noël Chadaré a appelé le gouvernement à réfléchir au reversement des AME vers des contrats plus durables avec l’État. Pour lui, il est important de ne pas perpétuer la précarité de ces travailleurs, car un processus visant à intégrer les AME dans la fonction publique après quelques années serait plus intéressant à ses yeux.
Il convient de rappeler que lors du dernier Conseil des ministres, le gouvernement a pris plusieurs décisions visant à améliorer les conditions de vie et de travail des AME. Outre l’augmentation de la rémunération et l’octroi d’une assurance maladie, les AME bénéficieront également de congés de maternité pour les femmes, d’une prime d’engagement pour service d’intérêt national, ainsi que de la gratuité des frais de scolarité pour leurs enfants. De plus, 175 AME suspendus ont été réintégrés lors de ce Conseil des ministres.